Les associations harkis solidaires de la famille Benharrats

Publié le par union-harki

Les associations harkis solidaires de la famille Benharrats

 

 

Monsieur le Maire,

 

Membre de la famille Harki, je me joins à la demande que nos Associations nous ont demandé de vous adresser.

-Vous n’avez pas pu recevoir un des fils de Mme. Benharrats  à qui  votre secrétaire de mairie à indiqué le 15/10/2010 que les obsèques au carré musulman n’étaient pas possibles par manque de places.

-Vous avez confirmé votre refus le 22/10/2010 alors que la famille avait souhaité une intervention de la préfecture.

- Vous n’avez pas pris au téléphone la Déléguée des Harkis de l’Ariège qui tentait de vous joindre sous prétexte d’un rendez-vous.

-Enfin une personne de la mairie a répondu à l’un des fils qui insistait que le maire recevait ses administrés le lundi à partir de 17H.30

 

Les enfants de la famille Benharratz souhaitent satisfaire la dernière volonté de leur mère qui est d’être ensevelie dans le même carré musulman que son époux décédé en 1996. Il n’y a plus de places dit votre secrétaire. N’avez-vous pas considéré cette demande comme quelque chose n’ayant pas grande importance ? Il est vrai que la Famille Harki compte tenu des tribulations qui lui ont été imposées depuis son retour en 1962 a sans doute l’épiderme un peu sensible, mais c’est maintenant une famille française totalement intégrée, de religion musulmane,  qui fait une demande justifiée et parfaitement admise par les lois de la République.

Aussi nous avons tous la faiblesse de penser que dans une ville du type de la vôtre (2 612 habitants) le premier magistrat doit pouvoir plus que dans une grande ville apporter un peu d’humanité dans ses rapports avec ses administrés ou aussi les Ariégeois qui ont recours à lui pour un motif dépendant de juridiction, malgré le poids de ses autres charges.

Nous attirons votre attention sur le fait que le carré musulman de votre ville était le seul du Département lors du décès de Mr. Benharratz.

Si vous aviez reçu les enfants et expliqué avec un minimum de compassion les motifs de votre refus, ils l’auraient admis et se seraient retirés avec moins d’amertume.

Pouvons-nous vous rappeler que l’engagement des Harkis pour la France a sans doute sauvé la vie de quelques garçons du contingent que l’on envoyait à l’époque se battre dans les djebels. Sans vouloir reprendre de grandes phrases, ils sont devenus fils de France, non par le sang reçu, mais par le sang versé. Plus de six mille d’entre eux sont morts pour la France en Algérie, cela fait dix pour cent, c’est plus que les morts des français de souche.

Nous pensons que vous vous honoreriez en reconsidérant votre position sur le sujet et si le manque de places est la seule cause, expliquez-le humainement à ces enfants de Harkis, dont la dignité est choquée et qui ressentent une forme de mépris.

 

 Les associations Harkis Réunies.

Pour les 3 H , Nasser Sahour

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